Exposition “kott & hana” : le duo show de Zuae et Kanaria à la galerie quand les fleurs nous sauvent
Pour son exposition de rentrée, quand les fleurs nous sauvent présente “kott & hana”, un duo-show de deux artistes – Zuae et Kanaria – l’une coréenne, l’autre japonaise, deux univers poétiques dans lesquels la fleur et l’humain cohabitent.
Derrière ces deux termes énigmatiques, kott en coréen et hana en japonais, se cache une même signification, la fleur. Malgré cette traduction commune, chacune propose une interprétation très personnelle de la fleur – porteuse des pensées des personnages chez Zuae, et emblème du bouillonnement de la vie chez Kanaria.
Le travail au marqueur noir de Zuae met en scène des personnages en pleine introspection. Le motif de la fleur, récemment éclos dans sa création, est aujourd’hui porteur de sens. Les fleurs germent dans les pensées de ses personnages hésitants, ou revêtent des traits humains pour questionner la valeur des interactions sociales. Illustrant les concepts de solitude et du vivre ensemble, Zuae utilise la fleur pour personnifier les tensions qui coexistent en chacun, entre acceptation de soi et pression du groupe.
Mettant sur un pied d’égalité le végétal, l’animal et l’humain, Kanaria peint la vision d’un monde utopique où les trois règnes vibrent à l’unisson. Elle combine sur ses toiles une multitude de motifs, qui, assemblés, façonnent une histoire, sorte de cosmogonie personnelle. Sa technique participe de ce sentiment de retranscription du souvenir. Kanaria conçoit ses toiles comme des fresques dont elle procède à l’élaboration par fragments épars – fragments qu’elle fait peu à peu se rejoindre sans pour autant chercher à en effacer les raccords, dans un jeu constant entre fini et non fini où ses blancs rompent avec sa si chère couleur chair.
Signe de résilience, d’espoir et de vie avec des personnages en pleine réflexion intérieure chez Zuae, la fleur est, pour Kanaria, le lien, le liant avec l’humain et l’animal. Pour elle, les racines de toute forme de vie s’entremêlent car ancrées dans une même terre : “the whole world is one” comme elle le dit si bien. À l’opposé, dans les visions de Zuae, la similarité entre les êtres n’est que de surface – certes ils ont une nature commune, mais se différencient par leurs expériences, environnements, idées, et surtout pensées.
Désireuse de promouvoir des artistes étrangers émergents, la galerie quand les fleurs nous sauvent propose, à l’occasion de ce duo-show, de mettre en regard deux artistes asiatiques dont les univers graphiques singuliers questionnent de façon parallèle leur rapport au monde – une vision acérée pour l’une et presqu’édénique pour l’autre.
[Source : communiqué de presse]
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